Humer les odeurs de Meknès…
14 07 2010Les olives en pyramides de couleurs, les citrons lentement confits, la coriandre en bouquets dans la main des femmes, les bois de cèdre bien sûr, l’odeur âcre du cuir fraîchement tanné à Fèz, les copeaux de fer forgé encore incandescents, de la menthe et du thé, le cumin pour les tajines, les vins ronds et gras en bouche, les poivrons verts et rouges, comme un drapeau, les abats grillés de la place El-Hedim, la viande de dromadaire sur l’étal sang du marché couvert, l’huile d’argan bio, ou presque, le pain chaud et rond de 18 heures tout rond, les mille trous des crèpes du matin, de l’encens pour l’air sain de la mosquée, le savon noir que l’on emmène avec soi au hammam, le musc en pâte et la pastilla, un must, la harissa qui finit d’embaumer son couscous, les oranges qui se pressent au coin des rues, … et un pot de terre cuite pour transporter tous ces trésors dans les trous de la mémoire de mon nez.